Toutes les femmes ne sont pas intolérantes ni touchées par une maladie cœliaque ! Pourtant, en bannissant le gluten de leur alimentation, certaines se sentent en bien meilleure forme qu’avant. Oui, mais comment faire ?
Le gluten, du latin glu (colle), est une masse protéique élastique et visqueuse qui se trouve dans les grains de plusieurs céréales, dont le blé, l’orge et le seigle. On trouve ainsi du gluten dans de nombreux aliments (pain, biscuits, pâtes…). Donnant une texture mœlleuse aux pains et aux autres produits de boulangerie, le gluten permet aux ingrédients de bien se lier ensemble et il est souvent utilisé dans des sauces, des plats préparés, etc.
LA MALADIE CŒLIAQUE EN QUESTION
La maladie cœliaque est une infection chronique de l’intestin déclenchée par la consommation de gluten. Elle se manifeste principalement par des symptômes digestifs de type diarrhées, douleurs et ballonnements qui peuvent également simplement démontrer une hypersensibilité. Le gluten n’est pas l’unique cause de ces soucis intestinaux. Alors, avant de bannir totalement le gluten de votre alimentation pour cause de maladie ou d’intolérance, des examens médicaux s’imposent.
PATHOLOGIE OU HYPERSENSIBILITÉ ?
Il existe en France dans le grand public une confusion entre maladie cœliaque et hypersensibilité au gluten. On parle de cette dernière devant des troubles fonctionnels digestifs (douleurs abdominales, alternance diarrhée-constipation, ballonnement abdominal) chez des sujets diagnostiqués non-cœliaques, mais qui se trouvent améliorés par le régime sans gluten. Mais il n’existe, à ce jour, aucun lien scientifiquement établi entre le gluten et ses symptômes. Et l’hypersensibilité au gluten n’est pas, à proprement parler, une maladie.
TROP DE GLUTEN DANS LE COMMERCE
Les dérives contre nature de l’industrie agroalimentaire contemporaine sont souvent en cause. Les variétés de céréales actuelles (surtout de blé), dites « sélectionnées », contiennent en excès un gluten que nos enzymes ont du mal à identifier. Il s’ensuit un rejet du système immunitaire qui impose aux personnes subissant cette intolérance de suivre un régime sans gluten.
DANS L’ALIMENTATION INDUSTRIELLE
Soyez convaincu que la plupart des aliments industriels (pâtes, céréales du petit déjeuner, gâteaux, plats préparés surgelés, condiments…) contiennent du gluten. Donc si vous avez décidé de le bannir complètement de votre alimentation, il va falloir être sacrément vigilant. Si vous êtes atteint par une maladie cœliaque, c’est une obligation. Sinon, faites juste attention.
LE SANS GLUTEN PAR CHOIX
Si vous n’êtes pas intolérant ou hypersensible au gluten, vous ne prenez donc strictement aucun risque à en consommer. En revanche, des études ont prouvé que l’on digérait mieux les aliments sans gluten et que le supprimer en grande partie ou en totalité de son alimentation procurait un certain nombre de bénéfices. C’est pourquoi, de nombreuses personnes aujourd’hui le font par choix, car elles se sentent plus légères, plus en forme et ont plus de facilité à réguler leur poids.
LA DIÈTE « NOGLU »
Pour suivre une diète sans gluten, sachez que le gluten ne se trouve pas seulement dans les céréales. Il se cache aussi dans une foule d’aliments préparés. Puisqu’une infime quantité de gluten peut endommager l’intestin et faire réapparaître les symptômes, une grande vigilance est nécessaire. Heureusement, il existe maintenant dans les grandes surfaces et les magasins bios des tas de produits sans gluten à prix accessibles !
Les chiffres officiels montrent qu’en 5 ans la demande pour la restauration sans gluten a doublé, celle pour les végétariens a quadruplé, tandis que celle pour le « vegan » a été multipliée par 20 !
PAR QUOI LE REMPLACER ?
• Du quinoa
Le quinoa blanc, au goût de noisette, mais aussi le rouge, au goût plus terreux, et le quinoa sauvage, plus craquant, sont riches en protéines, en fibres et en fer. Les médecins nutritionnistes le conseillent car naturellement dénué de gluten, il est aussi pauvre en lipides, très rassasiant et bourré d’acides aminés essentiels, davantage que le riz ou le blé.
• Du sarrasin
Sans gluten, riche en protéines végétales et allié des régimes « minceur », le sarrasin procure de nombreux bienfaits pour la santé. C’est une bonne source de protéines végétales (13g pour 100g), qui regroupe tous les acides aminés essentiels qui permettent l’assimilation des nutriments par l’organisme. Il est l’aliment le plus riche en rutine, un antioxydant qui protège les vaisseaux sanguins.
• Du konjac
Naturel, végétarien et gluten free, avec seulement 10 calories pour 100g, le konjac japonais constitue le secret fondamental de la diététique japonaise. C’est un légume racine asiatique, plus exactement un rhizome. Il remplace agréablement les pâtes et le riz dans une alimentation saine et équilibrée. Sans goût, il faut l’enrichir d’épices, d’herbes et d’aromates pour le parfumer.
• Des pâtes noglu
Il existe également des pâtes sans gluten (sans blé). Elles sont à la farine de riz, au maïs blanc et maïs jaune chez Barilla, au riz complet chez BioRévola, au riz demi-complet chez Ma Vie Sans Gluten, au riz brun et au riz et quinoa chez Valpibio, à la farine de millet et de maïs chez Schär.
La « cuisine sans gluten » d’aujourd’hui permet de varier les plaisirs. Vous trouverez dans les livres et sur internet de nombreuses idées de recettes sans gluten et notamment sans blé. Bon appétit ! V.L.