Elle était une lumière dans la nuit pour de nombreux noctambules du monde entier. La femme d’affaires, chanteuse et comédienne s’est éteinte paisiblement en région parisienne le 1er mai à l’âge de 92 ans.
Connue dans le monde entier et appréciée de tous, Régine, de son vrai nom Régina Zylberberg, est née en Belgique de parents juifs polonais.
Après la guerre, son père ouvre un café, « La Lumière de Belleville », à Paris où la famille s’est installée. La rousse flamboyante y fait ses premières armes en servant les clients au comptoir.
En 1952, après avoir été « dame pipi », elle tient le bar d’un établissement à la mode, Le Whisky à Gogo, où elle passe de la musique dansante. Françoise Sagan qui la surnommait « La reine noire de nos nuits blanches » y installe son quartier général.
En 1956, Régine se met à son compte et inaugure sa propre et première boîte de nuit, Chez Régine, rue du Four, au cœur de Saint-Germain-des-Prés. Le succès est immédiat et toute la jet-set française et internationale se presse chez elle.
Puis ce sera le New Jimmy’s à Montparnasse et bien d’autres. Femme d’affaires, elle aura ouvert dans sa carrière plus d’une vingtaine de discothèques en France et à l’étranger.
Régine s’est également essayée avec succès à la chanson et au cinéma. Elle a interprété les chansons de grands auteurs qui sont devenus des tubes (Les p’tits papiers, La grande Zoa…) et publié une dizaine d’albums entre 1966 et 2009.
Elle fait quelques apparitions au cinéma dans les années 70 et 80, notamment dans Sortie de secours ou Les Ripoux. Elle a également raconté son parcours dans ses mémoires qu’elle publie en 1996, Appelle-moi par mon prénom.
Elle renouvelle le genre et publie Mes p’tits papiers en 2002 et Moi, mes histoires en 2006. Avec Régine, c’est toute une époque d’insouciance qui s’en va… Reste dans nos mémoires le souvenir d’une grande Dame qui aimait les gens qu’ils soient anonymes ou célèbres, mais aussi d’une femme libre, généreuse et engagée.