Avec les années qui passent, de nombreuses femmes ont de plus en plus de difficulté à gérer leurs émotions. Apprendre à les contrôler pour mieux vivre est non seulement possible, mais surtout passionnant.
TROP ÉMOTIVE ?
En fait, il n’y a rien de grave à être émotive ! Le souci se trouve dans l’adverbe « trop ». Il est vrai que certaines femmes regrettent souvent d’avoir été « trop » loin dans les mots utilisés, ou de se mettre à pleurer sans raison reconnue comme valable. Dans ce cas, il va falloir passer un peu de temps à analyser la situation, car continuer à se laisser aller n’est pas vraiment l’idéal, pour soi comme pour les autres.
DU TROP PLEIN À L’EXCÈS
En effet, s’il est normal que nous ayons un vécu, une personnalité et donc des réactions différentes, l’excès s’explique la plupart du temps par une somme de frustrations accumulées. Au fil du temps, dans l’univers professionnel par exemple, nous sommes en situation de maîtrise et de contrôle de nos émotions pour nous concentrer sur le travail à accomplir. Il est donc normal de ne pas exprimer tous nos sentiments comme nous le faisions à un plus jeune âge. Le temps passant, cette maîtrise va finir par cumuler un grand nombre de frustrations sans que l’on ne s’en aperçoive véritablement.
QUAND LES HORMONES S’EN MÊLENT
Arrive fatalement le moment où le trop plein nous fait réagir, et cette fois-ci de façon exagérée. Il est assez difficile de prendre conscience de ce type de frustrations, mais il arrive un moment où chez certaines, cela se traduit en effet par des pleurs intempestifs, mais aussi d’autres type de maux, du type coup de blues, maux de tête ; en fait bon nombre de signes que l’on attribue prioritairement au stress. Et quand vient la ménopause, la chute des hormones s’en mêle et accentue l’émotivité.
LE CORPS PARLE
Quand nous vivons une émotion forte (peur, stress, colère…), nous avons parfois du mal à l’exprimer de vive voix. Nous éprouvons de la réserve, voire de la gêne, à mettre des mots sur nos maux. « Quand l’âme est bâillonnée, c’est le corps qui parle », résume Michèle Freud, psychothérapeute. Les maux du corps viennent dire tout haut ce que nous éprouvons tout bas. Ce qui est réprimé s’exprime par le corps qui se fait l’écho de ces silences. C’est le principe de la somatisation.
LE LAISSER S’EXPRIMER
D’ailleurs, n’avons-nous pas coutume d’employer des expressions qui associent notre état émotionnel à notre santé physique : « En avoir plein le dos », « se prendre la tête », ou « se faire de la bile » ? Pourtant, c’est en prenant conscience de nos peurs et de notre émotivité et en les laissant s’exprimer qu’on les soigne et qu’on évite ainsi de les voir se transformer en difficultés, en stress, voire même en maladies.
INVERSER LA DONNE
Lorsque nous déroulons le fil de notre existence, nous disposons de peu de moyens pour connaître le cap à suivre ou anticiper les difficultés. Mais nous détenons de grandes ressources : nos émotions, un système neurochimique qui nous permet de naviguer sur les courants de la vie. Car, nos émotions sont tout sauf négatives, elles sont avant tout des messagers qui nous indiquent le chemin à prendre pour aller mieux.
DES PISTES DE PROGRÈS
Il existe heureusement de nombreuses pistes de développement personnel pour apprendre à mieux gérer ses émotions et à en faire des forces positives dans sa vie. Pour les plus émotives d’entre nous, des solutions existent déjà pour lutter contre cette hyperémotivité.
PRENDRE DU RECUL
Sans un minimum de recul par rapport à soi-même, il est difficile voire impossible de se soustraire à la puissante force de nos émotions, surtout lorsqu’elles ont été longtemps refoulées. Il faut comprendre que tant que l’on refoule ou masque ses émotions, ces manifestations demeurent pour nous un phénomène inconnu dont il est impossible de se libérer. C’est en apprenant, avec patience, à faire connaissance avec soi, que l’on parvient à une parfaite maîtrise de ses émotions et qu’en même temps, nos angoisses peuvent disparaître.
APPRENDRE LA RELAXATION
Si le problème est assez léger, apprendre à se relaxer, à respirer et pouvoir appliquer ces méthodes au jour le jour est véritablement un plus et une aide réelle. A la différence de la plupart des techniques de relaxation, la relaxation autoconcentrative ne se limite pas à apporter un état de détente, certes bénéfique ; elle apporte, en plus, une clef indispensable à la maîtrise de soi et de ses capacités personnelles : la concentration intérieure ou « attention focalisée ».
MÉDITER EN PLEINE CONSCIENCE
L’entraînement aux techniques de méditation de type mindfullness (de pleine conscience), qui constituent en de petits exercices réguliers de maintien de l’attention dans l’instant présent (sans juger, ni anticiper, ni ruminer : juste être là) et d’observation « neutre » de ses états émotionnels, a montré son efficacité dans la prévention des rechutes dépressives chez les personnes ayant déjà présenté des épisodes de chute émotionnelle.
LA PAROLE QUI SOIGNE
Les mots ont le pouvoir de transformer des vies ou de les détruire. L’énorme pouvoir des mots réside dans le sens que les mots ont pour vous. Les mots déclenchent des concepts, des idées, des souvenirs, des situations, des circonstances, et sentiments et émotions qui sont liés à votre mémoire interne. Notre degré de bonheur ou de réussite dépend des mots que l’on se dit ou que l’on s’est fait dire. En disant tout haut ce que l’on désire, nous créons un puissant champ vibratoire qui va attirer les circonstances et les objets que l’on veut avoir si le désir derrière les mots est assez fort. En verbalisant ce que l’on veut, nous extériorisons dans le courant vibratoire de l’univers, nos désirs les plus profonds. D’où l’intérêt de parler et de mettre sur le papier ses émotions.
UN CHEMIN DE SÉRÉNITÉ
On le voit, les émotions si elles sont souvent irrépressibles, sont aussi ce que l’on en fait. Positives, négatives, à nous de les prendre par la main, de les apprivoiser et de nous libérer des plus toxiques. Car cultiver son intelligence émotionnelle est certainement une façon d’avancer plus sereinement dans la vie. I.N.