Confiance & estime de soi sont les fondations sur lesquelles épanouir notre personnalité pour aller vers le bien-être intérieur. Une valeur qui se crée dès l’enfance quand elle est nourrie par l’amour, mais qui peut aussi disparaître ou au contraire se développer. Des clés de « pensée positive » existent pour réapprendre à croire en soi quand la montée en âge nous fait douter de nos capacités.
DES HAUTS & DES BAS
Nous avons toutes des moments dans notre vie, voire des semaines ou des mois, où nous nous sentons en position de fragilité, peu sûres de nous, légèrement déstabilisées. Dans ces phases parfois difficiles à traverser, nous laissons de côté notre belle assurance et il est facile de perdre pied. A nous de trouver des outils, des béquilles en quelque sorte qui nous aident à reprendre confiance. Il s’agit dans la plupart des cas d’une période délicate à traverser, sans pour autant que l’on soit dans le besoin de consulter un psychothérapeute. Encore faut-il avoir préparé le terrain et avoir en tête les idées, images, personnes, ou encore objets qui nous permettent de voir la situation sous un autre angle.
QUAND VIEILLIR SÈME LE DOUTE
Après 50 ans, à partir de la ménopause, de nombreuses femmes commencent à perdre confiance en elles, voire l’estime d’elles-mêmes, en raison de baisses hormonales qui entraînent des phases de fragilité psychologique. Avec les années qui passent, ce peut être la fin du couple ou un départ à la retraite qui mettent en péril cette confiance. Bâtir ou retrouver une confiance en soi, lorsque cela n’est pas ou plus naturel, repose parfois sur des éléments très simples. Encore faut-il les connaître pour pouvoir les utiliser en cas de besoin. Les outils permettant d’y parvenir ne sont pas identiques pour toutes, mais il est toujours possible d’en utiliser certains en fonction des circonstances, de notre tempérament, de notre âge ou de nos penchants.
QUAND LE PASSÉ NOUS JOUE DES TOURS
Pour les personnalités naturellement peu sûres d’elles, le passé a clairement une importance essentielle et il faut trouver les raisons du mal-être en grande partie dans l’enfance. Mais pas seulement. Les personnes qui ont confiance en elles n’avancent pas à l’aveuglette, ou en suivant un optimisme béat. Ce sont des personnes réalistes, qui vont de l’avant en s’appuyant sur des expériences passées. C’est la raison pour laquelle elle n’est pas globale, mais varie en fonction des domaines. La prise d’expérience permet d’aborder de nouvelles situations sans crainte, car l’on est convaincu de pouvoir s’adapter au mieux.
DES CLÉS À INTÉGRER AU QUOTIDIEN
Croire en soi est une attitude, un comportement à intégrer au quotidien. Il est évident que le passé aide à se rassurer, à ne pas se laisser influencer par des personnes néfastes. Ce passé peut être celui de l’enfance, mais il est plus souvent celui de la vie d’adulte et des étapes qui ont été franchies avec succès. Tout ce qui nous aide à croire en nous est la plupart du temps assez simple à trouver. Il suffit de réfléchir en toute quiétude pour retrouver sa stabilité. Qu’il s’agisse d’objets concrets, de simples pensées, de relations, de coachs, ces aides sont bel et bien réelles. Peu importe qu’elles ne soient pas nombreuses, croire en soi n’est pas une question de quantité.
APPRENDRE À PRENDRE DU RECUL
La confiance en soi n’est donc pas un don pur et simple. Elle peut aussi s’atténuer, voire disparaître à la suite d’échecs répétés. Tirer la leçon de ses échecs est primordial pour l’estime de soi, au risque de répéter des scénarii d’échecs à répétition. Il convient donc d’être à même d’analyser ses expériences passées, de faire preuve d’une certaine souplesse afin de modifier sa façon d’aborder les choses, tout en ayant procédé à une évaluation des risques. En bref, la confiance en soi se construit également à l’âge adulte grâce à la capacité d’adaptation et à une certaine modestie vis-à-vis de soi-même permettant des remises en question. L’estime de soi est donc le contraire de l’arrogance et de la prétention. Il s’agit d’une conviction intime qui n’a rien d’invasif, mais plutôt d’une certaine façon d’avoir les pieds solidement ancrés dans la réalité. Le passé reste essentiel psychologiquement, mais les années passant, les cartes ne sont pas distribuées pour toujours. A nous de les utiliser au mieux, et de se débarrasser de celles qui ne nous apportent rien pour en prendre d’autres.
UN VRAI TRAVAIL SUR SOI
L’estime de soi n’est pas toujours une évidence, loin de là. Certains l’ont construite dès leur enfance grâce notamment à l’amour de leur entourage, pour d’autres, elle a été bien entamée et il faut lutter pour parvenir à la faire éclore et la préserver. Compter sur les autres est parfois une solution, mais croire en soi est également une expérience solitaire. Si l’entourage peut contribuer à nous envoyer des messages positifs et de l’affection, il ne peut remplacer cette certitude solitaire qu’est l’estime de soi. Car cette confiance se construit année après année, il s’agit d’ailleurs d’un des trésors du temps qui passe : savoir un peu mieux qui l’on est et avoir aussi de la tendresse pour soi, y compris pour ses faiblesses. Le travail sur soi permet de faire le point au calme, en toute quiétude et sans influence quelconque. Une habitude qu’il vaut mieux cultiver régulièrement, car il est plus facile de se laisser aller à être dans le flux des relations plutôt que de se concentrer sur soi. Par ce travail intime, que nous sommes à même de bâtir une meilleure confiance en nous-mêmes et en nos qualités intrinsèques.
NE PAS OUBLIER SA FIERTÉ
La fierté, l’amour propre sont de véritables qualités qui n’ont rien en commun avec l’autosatisfaction ou le complexe de supériorité. Le mot fierté est un peu passé de mode, pourtant quoi de plus merveilleux que de s’entendre dire « Je suis fier de toi », que le contexte soit familial ou professionnel. Si l’on a la chance d’avoir dans son entourage ne fût-ce qu’une personne qui est à même d’avoir ces mots, ou du moins des mots qui s’en approchent, voici une aide merveilleuse pour asseoir ou réaffirmer son estime de soi. Dans l’idéal, il convient aussi d’être autonome, et donc en capacité de se dire « Je suis fière de moi » et procéder ainsi à une auto-guérison. Non pas forcément à haute voix, mais de l’intérieur. Savoir que l’on bâtit sa vie peu à peu sur des principes dont on sait qu’ils sont positifs et respectables. L’essentiel dans cette fierté est de ressentir que l’on agit en conformité avec les principes qui nous ont été inculqués ou que nous avons acquis. Se rappeler les fondamentaux sur lesquels on a décidé d’avancer est une façon de prendre du recul.
SE REPOSITIONNER PAR DES CHALLENGES
Les personnes qui croient en elles ont naturellement tendance à se lancer dans des projets qui vont développer leur potentiel. Un cercle vertueux en quelque sorte. Celles qui manquent d’estime en elles auront a contrario tendance à renoncer à se lancer des défis, même modestes. Par peur de ne pas en avoir les capacités ou par peur de ne pas être à même de supporter l’échec. La définition même du cercle vicieux. Se lancer des challenges, quels qu’ils soient, même peu glorieux, peu importe à vrai dire, est une bonne façon d’augmenter peu à peu notre confiance en nous. Dans une période de difficultés où l’on se retrouve mise en question, une fois la situation analysée, au lieu de ressasser, mieux vaut penser à un nouveau défi. Mais un défi simple, facile à réaliser, disons-le tout net, que nous sommes susceptibles de remporter sans grande difficulté. L’objectif est bien entendu de restaurer en partie notre confiance en nous. Il peut s’agir d’une petite compétition, d’un rapport à remettre plus tôt, d’une discussion retardée à avoir… L’important est de remettre la machine du quotidien en route.
AVOIR RECOURS À SON ENTOURAGE
Fréquenter régulièrement des personnes aimantes et qui vous veulent du bien est une aide précieuse pour l’estime de soi, et ce en tous temps, et particulièrement lorsque le moral est en berne. A contrario, il faut éviter dans un tel contexte de rencontrer des personnalités « toxiques », aigries, méchantes… Pour garder une bonne estime de soi, quelles que soient les circonstances, notre compagnon, nos parents, nos amis, peu importe sont des appuis sur lesquels il est possible de se reposer momentanément. Il ne s’agit pas simplement de réconfort, car l’amitié ou l’amour poussent parfois à tout pardonner ou à défendre la personne aimée en toute situation. Au contraire, il s’agit ici de s’entendre dire la vérité, mais avec une bienveillance réelle. Après tout, dans ce type de relations, l’aide est assez naturelle. Mais encore faut-il faire parler et avouer que l’on a besoin d’un peu de baume au cœur. Nous sommes tous pris dans nos soucis personnels, ainsi que dans la routine des activités quotidiennes. Il convient d’être suffisamment humble pour solliciter un avis, dont on sait qu’il sera a priori favorable.
NE PAS OUBLIER QUE L’ON EST AIMABLE
Croire en soi signifie également croire que l’on est « aimable » au premier sens du terme. La relation amoureuse est en effet fortement affectée par cette confiance ou par ce manque de confiance. Lorsqu’un homme vient vers nous pour avouer son amour, nous aurons forcément tendance à croire en sa sincérité si nous savons être dignes de ce sentiment. Dans le cas contraire, le manque d’estime de soi implique le doute face à l’amour de l’autre. Il n’est d’ailleurs pas rare que les femmes, ou les hommes, qui sont incertains, s’attachent à des personnalités très difficiles. Parvenir à les séduire serait un succès qui viendrait prouver qu’ils sont à la hauteur. Or, vu le profil de l’autre, il y a toutes les chances que l’on se dirige droit vers l’échec. Les personnes n’ayant que peu d’estime d’elles-mêmes et qui se sentent facilement menacées par l’autre, sont souvent sur la défensive dans la vie amoureuse, ce qui crée rapidement une relation conflictuelle ou inégale. Les femmes en particulier seront attirées par des hommes qui n’hésitent pas à les dévaloriser, sans avoir l’énergie ou le ressort nécessaires pour se rebeller.
SAVOIR ACCEPTER L’ECHEC
Personne ne peut vivre toute une vie sans connaître aucun échec. Il est normal d’avoir à affronter des événements de ce type, désagréables sans aucun doute, mais inévitables. Pour autant, l’échec ne devient catastrophique que si son propre système de valeurs, ainsi que son estime de soi sont faussés. L’erreur est humaine dit-on et permet aussi d’enrichir son expérience. Les suicides sont parfois le résultat de cet engrenage dont on ne parvient pas à sortir et qui mène à une véritable dépression. Le monde semble alors sans aucun recours, les problèmes sans solutions, et seule une issue fatale semble encore envisageable. Il s’agit ici d’un cas extrême, pour autant certains échecs sont plus cuisants que d’autres, notamment lorsque l’on a la sensation de pas avoir fait le maximum pour changer la donne. Il est important dans ces moments de se remémorer que l’échec fait partie de la vie et savoir tirer les conclusions au plus vite afin de pouvoir passer à autre chose. Cette démarche salvatrice est essentielle pour ne pas ne pas répéter les mêmes erreurs en boucle et en permanence.
DES OBJETS & IMAGES TRANSITIONNELS
Qu’il était bon le temps où nous pouvions nous réfugier dans le lit en serrant notre doudou contre nous en cas de gros chagrin. Evidemment, hors de question de continuer les années passant quoique… parfois la tentation existe. Il n’y a pas de mal à se faire du bien, voici une phrase tarte à la crème, mais qui comme souvent a parfois un soupçon de bon sens. Ainsi certains objets ont peut-être une âme. Il s’agit de ce que l’on nomme objets transitionnels pour les enfants, qui jouent un rôle de réassurance en cas d’absence du parent. Le besoin primaire de recours à ce type d’objet ne se fait plus sentir de la même façon lorsque l’on est adulte, mais il arrive parfois que l’on retombe quelques instants en enfance. Lorsque l’on est seule, surtout en prenant de l’âge, certains objets gardent ainsi une importance. Il peut s’agir d’un accessoire lié à l’enfance, assez souvent d’une ou des photos nous rappelant des jours heureux, un livre, une lettre reçue d’un proche, le DVD du film préféré, une chanson… Autant de petites aides faciles à mettre en place et que l’on peut garder comme un petit secret, les jours de mauvais temps.
SOUVENIRS, SOUVENIRS…
Il n’y a pas que les objets pour nous rappeler des souvenirs heureux. Les simples souvenirs que nous avons gravés dans notre cerveau sont également des recours utiles et efficaces. Se souvenir du jour d’une demande en mariage, de la naissance d’un enfant, de l’obtention de son bac ou d’un diplôme, d’un anniversaire particulier. Autant de possibilités de se souvenir qui l’on est et quelles sont nos bases. Reprendre les grandes étapes de sa vie ou de son parcours professionnel est un rappel de notre qualité en tant qu’être humain ainsi que de nos qualités, morales et personnelles.
UNE AIDE EXTÉRIEURE SI BESOIN
Lorsque la situation s’envenime et que l’on commence à perdre pied, il y aussi la possibilité de demander l’aide d’une personne neutre. Il peut s’agir d’un psychologue, d’un coach, d’un spécialiste des relations humaines, ou de développement personnel, tout dépend de ce qui a contribué à la déstabilisation. Il existe ainsi des professionnels qui travaillent notamment avec les femmes qui ont arrêté de travailler pendant des années, la plupart du temps pour s’occuper des enfants, mais aussi parfois suite à une maladie ou tout simplement la retraite. Le fait de repartir dans un milieu professionnel, surtout après 50 ans, est fréquemment l’occasion d’une remise en question quant à ses compétences. Les jaloux, les mesquins sont monnaie courante et la femme qui revient est souvent plus vulnérable. Il est alors intéressant de se faire aider par quelques séances faites avec un spécialiste. Idem pour les personnes qui ont dû subir un licenciement, et dont l’égo a été soumis à rude épreuve. Difficile de surmonter ses doutes dans ce cas. Se préparer en consultant est une solution à envisager.
AVANCER POUR N’AVOIR AUCUN REGRET
Croire en soi est pour les uns si simple que cela semble être le résultat de peu d’efforts. Pour d’autres, au contraire, cela est un projet de vie. Et il s’agit bien de cela, car la confiance en soi est indispensable pour aller de l’avant, et vieillir sereinement, et ce, quel que soit son âge. Rien de pire que de se dire que l’on n’a pas osé, pas tenté une action qui aurait pu s’avérer bénéfique. Les regrets sont certainement des souvenirs à ne pas ressasser, même s’il est courant de ne pas avoir abordé quelqu’un que l’on voulait absolument connaître, de ne pas avoir discuté d’un problème primordial avec un proche, cela peut même aller jusqu’à ne pas consulter un médecin. Autant dire que la confiance en soi et au-delà l’estime de soi sont des qualités indispensables pour mener une vie meilleure. Nous n’en avons qu’une, et elle passe bien trop vite, alors autant ne pas passer à côté ! V.D.