Avec ce slogan choc, la mobilisation organisée par la FNADEPA ce mardi 4 octobre, a rassemblé 18300 professionnels, personnes âgées, familles et bénévoles des établissements et services pour personnes âgées. Une Loi Grand âge et mesures d’urgence s’imposent.
D’une seule voix, tous ont clamé leur colère devant les difficultés extrêmes auxquelles est confronté le secteur et ont exigé une loi Grand âge.
L’organisation tient à remercier très chaleureusement l’ensemble des participants qui ont fait de cet événement inédit un grand succès. Cette mobilisation en masse, organisée en format hybride, de la part d’un secteur peu habitué aux rassemblements, témoigne de la situation critique à laquelle sont confrontés les établissements et services pour personnes âgées.
« Les directeurs, les équipes, n’en peuvent plus. La situation RH et financière est dramatique » explique Jean-Pierre Riso, président. « 1 établissement sur 4 gèle les entrées en raison d’un manque de personnel, pour maintenir une qualité d’accompagnement décente. L’inflation – de 14% dans notre secteur – a un impact considérable et pourrait conduire certaines structures à la cessation de paiement. »
L’enquête de la FNADEPA menée auprès de ses 1 400 adhérents au mois de septembre 2022 révèle, en effet que :
– 89% des directeurs font face à un manque de personnel,
– 33% des services à domicile ne peuvent pas honorer intégralement les plans d’aide APA,
– 43% des directeurs envisagent de quitter leur poste à court ou moyen terme,
– 78% constatent une insuffisance de financement des mesures salariales décidées par l’Etat, représentant en moyenne 112 000 € par Ehpad (Ségur 1, Ségur 2 et prime grand âge cumulés),
– Les structures subissent une flambée des coûts de l’énergie (+ 52 % gaz et + 54 % électricité),
– 85% des directeurs prévoient un déficit budgétaire à la fin de l’année 2022.
Nous attendons des mesures gouvernementales
Face à cette situation, la FNADEPA est exaspérée devant l’absence de volonté politique d’engager une réforme du Grand âge pérenne et ambitieuse via une loi dédiée. Elle ne peut comprendre, non plus, le calendrier du ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées annonçant d’énièmes nouvelles concertations et une feuille de route seulement en mai 2023.
La FNADEPA et les 18 300 participants exhortent donc le Gouvernement et les parlementaires à agir urgemment. À cet effet, la Fédération a proposé 10 mesures prioritaires dont : 100 000 recrutements sur 5 ans, l’encadrement du recours à l’intérim dans le secteur médico-social, l’élargissement du bouclier tarifaire énergie à tous les établissements et services pour personnes âgées…
Leur intégration dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2023, qui sera examiné dans les prochains jours par les députés, serait un signal favorable envoyé au secteur. Il n’entend plus rester silencieux face à la dégradation de l’accompagnement de nos aînés.
Ce combat est justifié et le Quotidien des Seniors ne peut que l’encourager. Tous concernés, tous préoccupés.
Télécharger l’enquête flash de la FNADEPA