L’ex Miss France devenue journaliste, blogueuse, auteure et restauratrice, est dans une quête permanente pour être en pleine santé et toujours tendre vers le mieux. Dans un livre super positif consacré au bien-être, elle nous livre ses recettes personnelles en trois axes pour être au Top !
Votre livre s’intitule « Au Top ! », mais vous auriez aussi pu l’appeler « Toujours mieux », car c’est là l’objectif, être au meilleur de soi-même ?
Laury Thilleman : C’est vrai ! C’est là l’objectif numéro un de ce livre, donner des pistes qui ont marché sur moi, pour essayer d’être au top de soi-même sur le plan physique et mental. C’est bien là l’idée : tendre toujours vers le mieux. On y aspire tous et toutes, mais ce n’est pas tous les jours facile au quotidien. Ça demande de l’envie, de la motivation et de l’organisation, mais c’est certain, on peut toujours faire mieux, être notre propre entraîneur, notre propre champion, notre propre team !
Vous avez organisé votre livre en trois axes, les trois lettres du mot « TOP » : Tonic, Organic, Positive. Expliquez-nous.
L.T. : Tonic, c’est l’attention qu’on porte à son corps, à sa tonicité. Ce qui compte, c’est la régularité et l’endurance. Dans ce livre, je donne des clés à chacun pour essayer de trouver le ou les sports qui lui conviennent le mieux. Car on n’est pas obligé de pratiquer tous les jours une seule et même activité physique. On peut avoir un jour besoin de courir, un autre de pratiquer de la boxe et le lendemain de faire du yoga. Il faut donc apprendre à s’écouter, à entendre ses propres besoins, pour parvenir à un bel équilibre. L’idée, c’est de trouver la partie de soi qui a besoin d’être comblée à l’instant T. Organic, c’est comment se faire belle et se soigner au naturel, comment mieux manger avec des produits sains, des super aliments, des végétaux et des protéines. Positive, c’est comment mieux penser, se reconnecter à soi, à son environnement et à sa famille. C’est créer un cercle vertueux pour vivre en pleine harmonie avec soi-même, avec les autres, mais aussi avec la planète.
«L’activité physique doit être vue et exercée comme un moment qu’on s’accorde à soi et pour soi.»
Pour vous, ça semble peut-être plus facile car vous avez toujours été sportive. Comment convaincre des personnes de bouger plus quand elles n’ont jamais fait de sport et n’en ont pas encore expérimenté tous les bénéfices ?
L.T. : L’activité physique doit être vue et exercée comme un moment qu’on s’accorde à soi et pour soi. Dans une vie de femme aujourd’hui, entre le travail, la famille, les courses, le ménage, il n’y a pas beaucoup de moments qu’on s’accordent rien qu’à soi. Et pourtant, c’est essentiel pour parvenir au bien-être. Je propose donc à toute personne de bloquer chaque semaine au moins trois créneaux de trente minutes dans son planning pour soi seule. Ça peut être d’aller marcher dans la nature, de faire du vélo d’appartement ou de faire un peu de gymnastique, qu’importe ! Ce qui compte, c’est ce moment bienfaisant ou intime. Quand on commence à expérimenter, ça fait tellement de bien qu’on a envie de passer de 30 mn à 1 heure, de varier les activités et de trouver un peu plus de temps chaque semaine pour soi.
Vous conseillez aussi de varier les activités sportives pour ne pas se lasser, faire travailler tous les muscles mais aussi et surtout le cerveau. Expliquez-nous.
L.T. : C’est pareil dans notre boulot. Si on fait chaque jour les choses de la même façon, ça devient monotone, on se lasse et on n’apprend plus rien. Chaque type de sport fait travailler des groupes de muscles différents, apporte des bienfaits complémentaires et fait travailler une autre partie de notre cerveau. Chaque activité nouvelle nous permet de créer de nouvelles connexions neuronales et de stimuler nos fonctions cognitives, et cela, à tout âge ! Personnellement, les sports que je pratique chaque jour, je les choisis chaque matin comme je choisis mes vêtements dans mon dressing : en fonction de mon humeur, de mes envies, du temps qu’il fait, mais aussi du planning de ma journée. Il faut donc varier les sports en fonction de son état d’esprit du moment. Pour être en plein accord avec soi-même, il faut sans cesse se poser la question : « de quoi ai-je besoin aujourd’hui ? » De me défouler, de me relaxer, de me recentrer, de me dépasser ? Pour chaque besoin, il existe un sport qui répond pleinement à nos attentes.
De tous les sports que vous détaillez et pratiquez (running, boxe, yoga, surf, stand-up paddle…), duquel ne pourriez-vous pas vous passer et pourquoi ?
L.T. : Ça serait le surf, mes premières amours ! C’est vraiment mon échappatoire quand je suis sous pression, sujette à un trop plein de stress. C’est aussi le sport de mon enfance, de mes origines bretonnes au bord de l’océan Atlantique. C’est un sport qui regroupe tous les bienfaits qui me semblent essentiels : l’équilibre, l’endurance, se confronter à un élément naturel qu’on ne maîtrise pas, mais aussi la sérénité et le bien-être.
Votre livre est un véritable guide pratique pour apprendre à prendre soin de soi. C’est cela la base du mieux-être d’après vous ?
L.T. : Oui, prendre soin de soi, c’est la base de tout. Car on ne peut pas bien prendre soin des autres si on ne commence pas par soi-même. Comme beaucoup de femmes, je suis une hyper active, mais je l’avoue, c’est plus simple de faire tout cela quand on n’a pas encore d’enfants comme moi. S’il y a tant de burn out aujourd’hui, c’est parce que les gens ont tendance à s’oublier dans une vie remplie d’obligations de toutes sortes. Pourtant, on éviterait beaucoup de syndromes d’épuisement professionnel et personnel, si chacun apprenait à trouver des petits moments rien qu’à soi, pour écouter ses besoins physiques et mentaux.
Vous êtes très ouverte aux médecines naturelles. C’est venu tout seul ou grâce à vos parents notamment ?
L.T. : C’est le fruit d’une transmission. Mon papa m’a donné le goût du sport et ma maman le respect du corps et de la Nature. Plutôt que de soigner la cause, elle m’a appris à soigner le terrain. Il s’agit simplement de connaître et de repérer ses petites faiblesses afin de pouvoir agir préventivement. C’est-à-dire être dans la prévention plutôt que dans la réaction. Dans mon cas, cela passe par exemple, par des cures de jus de bouleau ou de gelée royale lors des changements de saison.
Ce qui est intéressant, c’est que vous semblez en quelque sorte prendre le meilleur de chaque méthode ou thérapie…
L.T. : Oui, je me fais ma propre petite tambouille à moi ! (rires) A chacun de trouver ses propres clés, d’expérimenter différentes choses pour trouver ce qui lui fait vraiment du bien. Il n’y a pas de méthode exclusive ou unique pour vivre en harmonie. On a tous un âge, un physique, un métabolisme différent, qui réagissent donc différemment. Il faut donc bien se connaître soi-même, pour s’écouter, se respecter et trouver les pistes de mieux-être les plus appropriées.
L’hygiène alimentaire est également au cœur de votre ouvrage. Est-ce nouveau pour vous d’aller vers une alimentation plus végétale et énergisante ?
L.T. : J’ai la chance d’avoir une maman qui a toujours très bien cuisiné. Je n’ai jamais mangé à la cantine. J’ai eu une très bonne éducation, sur le plan alimentaire également. Mais c’est vrai que depuis que Juan (NDLR : Juan Arbelaez, chef, restaurateur et compagnon de Laury) est entré dans ma vie, il a été le déclencheur au quotidien d’un mode de cuisine plus végétale, healhy, faite avec des fruits et légumes frais, de terroir et de saison. Avec lui, j’ai beaucoup appris sur les produits, la saisonnalité, les textures, les techniques. L’idée, c’est de se nourrir en prenant du plaisir et en se faisant du bien. Car tous les deux, nous sommes gourmands. On adore la bonne bouffe ! Même si je ne suis pas portée sur la viande, je me considère aujourd’hui comme fléxitarienne. Je tends vers plus de végétal, mais je mange un peu de tout.
«Il n’y a pas de méthode exclusive ou unique pour vivre en harmonie. On a tous un âge, un physique, un métabolisme différent, qui réagissent donc différemment. Il faut donc bien se connaître soi-même, pour s’écouter, se respecter et trouver les pistes de mieux-être les plus appropriées.»
Vous venez d’ailleurs d’ouvrir ensemble votre propre restaurant à Paris, Vida…
L.T. : Oui une belle manière d’avoir ma propre cantine à proximité sans avoir à faire la popote ! (rires) Même si c’est Juan qui est aux commandes, ce projet commun, c’est surtout une philosophie de vie, une façon de transmettre comme dans mon livre nos clés pour tendre vers l’harmonie. Et puis, nous avons nos bureaux sur place, ce qui est très pratique pour nos différentes activités. Dans notre restaurant Vida, nous misons tout sur le produit et sa saisonnalité. Tout part de ce que la terre nous offre, que nous mettons en scène dans un cadre lumineux et chaleureux et dans des assiettes colorées pleines de saveurs.
Quand on vous regarde et quand on vous lit, vous respirez la santé, l’équilibre et la sérénité. C’est votre nature profonde ou tout un apprentissage ?
L.T. : Rien n’est vraiment inné, tout s’acquiert. Comme les enfants, nous restons toute notre vie des éponges. L’apprentissage des connaissances est quotidien dans tous les domaines et à tout âge de la vie. En avançant dans l’existence, on apprend juste à prendre plus de recul, à connaître ses propres faiblesses, on apprend aussi dans l’observation de ce qui nous entoure. Et on en tire ses propres enseignements, ses propres astuces, ses propres clés. Grâce à cela, on peut continuer à faire, mais en mieux. On en tire de nombreux bénéfices pour soi et pour ceux qu’on aime.
Justement, en fil rouge de votre livre, on sent beaucoup d’amour pour la vie, votre famille, votre compagnon… N’est-ce pas cela la recette ultime de l’équilibre : l’amour ?
L.T. : Oui, car qu’est-ce qu’il y a de plus important que l’amour ? C’est ce qui permet d’avancer, de progresser, de donner, de recevoir, de transmettre aussi.
Si vous deviez donner 5 conseils essentiels à nos lecteurs pour être en pleine santé ?
L.T. : Premièrement, se bloquer dans son agenda chaque semaine trois créneaux pour s’occuper de soi et se déconnecter. Deuxièmement, apprendre à se regarder dans le miroir de haut en bas, faire une sorte de scanner corporel et reconnaître tout ce que l’on aime en soi. Troisièmement, se poser chaque matin la question « Comment je me sens aujourd’hui ? » En fonction de cet état, se donner un objectif sportif et s’y tenir. Quatrièmement, tous les matins, fabriquer un petit jus de fruits et de légumes frais avec ce qui reste dans la cuisine et démarrer sa journée avec. Cinquièmement, se remémorer chaque jour un bon moment de nos vacances (cet été par exemple) et en faire une impression mentale. Ancrer ce bon souvenir en nous, permet de le réactiver dans la journée à tout moment, notamment en cas de stress ou de baisse temporaire de moral.
Comment résumeriez-vous votre philosophie de vie aujourd’hui ?
L.T. : Etre entourée d’amour, apprendre à faire le tri et bannir tout ce qui est toxique, pour se donner des objectifs de mieux-être. Notre vie est un trésor. Apprenons à n’en garder que le meilleur et à tout faire pour progresser. Entretenir sa propre joie est une véritable ordonnance au bonheur !
Propos recueillis par Valérie Loctin.